Ce cas est un exemple évident d’un infirmier qui brise la confiance requise pour maintenir une relation thérapeutique saine. Brian a posé les mains sur Mme Khan alors qu’aucune indication clinique ne le justifiait. Brian a également dit à Mme Khan que le massage est une façon efficace pour elle d’établir une bonne connexion avec son psychothérapeute. C’est cette information qui a convaincu Mme Khan de se laisser faire et qui a « normalisé » le contact physique de Brian, mais l’information donnée par Brian est fausse. Une relation thérapeutique ne nécessite pas de contact physique et peut ou peut ne pas contribuer positivement aux soins du patient. Mme Khan n’était pas tenue d’accepter le contact physique comme un aspect de sa psychothérapie. La proposition de Brian de faire un massage était contraire à l’éthique. Le fait que Brian masse souvent le corps de Mme Khan avec une respiration laborieuse durant les séances et qu’il la prenne longuement dans les bras à la fin de la séance, suggère qu’il la touche de manière sexuelle. Les actes de Brian transgressent les limites et constituent des mauvais traitements d’ordre sexuel. À cause de ses actes, le certificat d’inscription de Brian pourrait être révoqué.
Il peut arriver dans une relation de soins que les infirmières et infirmiers touchent un patient afin de le réconforter, mais ce contact se limite au bras ou à la main. Les infirmières et infirmiers doivent toujours être prudents lorsqu'ils touchent les patients, et doivent s’assurer que les patients y ont consenti au préalable. Il est très possible que les patients interprètent mal les actes ou les motivations du personnel infirmier. Les infirmières et infirmiers ne doivent jamais toucher les patients dans un but sexuel.
En tant que confrère, vous seriez tenu de signaler les actes de Brian si vous en preniez connaissance, car ce qu’il fait suggère des mauvais traitements d’ordre sexuel infligés à une patiente. Il s’agit d’un comportement peu professionnel, qui, au regard de la loi, doit être signalé à l’OIIO.