Bien que la plupart des membres de la profession infirmière n’agressent pas leurs patients, l’OIIO intervient sur des dossiers de mauvais traitements d’ordre sexuel infligés aux patients par des infirmières et infirmiers chaque année.
Entre 2000 et 2017, l’OIIO a reçu 280 plaintes et rapports en lien avec des mauvais traitements d’ordre sexuel. Depuis 2015, le nombre de plaintes et rapports reçus par l’OIIO a augmenté. En 2018, 49 cas de mauvais traitements d’ordre sexuel ont été signalés à l’OIIO. Nous pensons que ce chiffre est une sous-estimation du nombre de cas réels de mauvais traitements d’ordre sexuel. Des études indiquent que les patients ne signalent pas les mauvais traitements d’ordre sexuel infligés par les professionnels de la santé pour de nombreuses raisons, notamment par crainte de ne pas être crus, par crainte des répercussions et par crainte d’une stigmatisation associée aux mauvais traitements d’ordre sexuel. Le rapport du Groupe d'étude sur les agressions sexuelles (2016) a estimé à 200 000 le nombre de patients en Ontario ayant été victimes de mauvais traitements d’ordre sexuel infligés par des professionnels de la santé, notamment des infirmières et infirmiers, sur une période de six ans.
L’OIIO a pour vocation de s’assurer que les Ontariens reçoivent des soins infirmiers sécuritaires. Pour nous, même un seul cas de mauvais traitement d’ordre sexuel est le cas de trop.