26 juillet 2023

L'infirmière la plus célèbre du Canada recherche l'harmonie dans les soins de santé

Dr Leigh Chapman (à gauche) et Silvie Crawford (à droite), Présidente et directrice générale de l’OIIO, à l’OIIO en juin 2023.


Infirmière autorisée depuis plus de 20 ans, l'infirmière en chef du Canada est une ardente défenseuse de la justice sociale et des enjeux liés à la réduction des méfaits, et elle a travaillé en tant que responsable et prestataire de soins directs dans divers milieux. Récemment, elle a dirigé un nouveau programme de soins infirmiers pour les personnes en situation d'itinérance dans le cadre de la COVID-19. Mais saviez-vous qu'elle a déjà travaillé pour l'OIIO?

L'infirmière en chef du Canada concilie les besoins des infirmières et les soins aux patients

La réputation de la Dre Leigh Chapman la précède.

Infirmière autorisée depuis plus de 20 ans, l'infirmière en chef du Canada est une ardente défenseuse de la justice sociale et des enjeux liés à la réduction des méfaits, et elle a travaillé en tant que responsable et prestataire de soins directs dans divers milieux. Récemment, elle a dirigé un nouveau programme de soins infirmiers pour les personnes en situation d'itinérance dans le cadre de la COVID-19. Mais saviez-vous qu'elle a déjà travaillé pour l'OIIO?

« L'époque où j'ai travaillé à l'OIIO a été déterminante », explique la Dre Chapman à propos de son rôle de consultante en éducation dans les années 2000.  « Je ne connaissais pas grand-chose à la réglementation et je ne savais pas vraiment ce qu'était l'OIIO, si ce n'est un endroit où j'envoyais mon argent pour le renouvellement annuel. Travailler à l'OIIO m'a ouvert les yeux sur la réglementation en tant que fil conducteur dans tout le pays. Cela m'a permis de passer du travail au chevet des patients en soins intensifs et de l'enseignement aux infirmières en salle de classe à la collaboration avec des infirmières de toute la province, ainsi que d'obtenir une perspective pancanadienne de l'exercice de la profession infirmière. Cela m'a laissé une impression durable du rôle important de la réglementation. » 

En mai, lors d'une visite virtuelle à l'OIIO dans le cadre de la Semaine des soins infirmiers, la Dre Chapman a souligné l'importance cruciale de la réglementation de la profession infirmière en Ontario. En tant que plus grand organisme de réglementation des professions de santé au Canada, le leadership de l'OIIO est très important, a-t-elle déclaré.  Elle a demandé à l'OIIO d'user de son influence de plusieurs façons, afin que d'autres organismes dans tout le pays puissent suivre son exemple.

Le premier facteur d'influence est la façon dont l'OIIO réglemente toutes les infirmières (infirmières autorisées, infirmières auxiliaires autorisées et infirmières praticiennes) au sein d'un seul et même organisme. L'existence d'un seul organisme de réglementation de la profession infirmière dans chaque province et territoire serait bénéfique au système de santé canadien, aux prestataires qui en font partie et à la population qu'il dessert, explique-t-elle.

De toute évidence, cela permettrait de réduire les coûts. Mais la Dre Chapman y voit aussi d'autres avantages. Tout d'abord, cela contribuerait à renforcer et à unifier la voix des infirmières au Canada. Au cours de ses voyages à travers le pays, la Dre Chapman a remarqué que les multiples organismes de réglementation d'une même administration offrent souvent des perspectives différentes sur les soins infirmiers, en fonction du groupe professionnel qu'ils représentent.  « Cela peut être déroutant. Pas seulement pour les infirmières, mais aussi pour le Canada, car il n'y a pas une seule perspective, alors que nous formons une seule profession. Nous sommes unies par notre identité professionnelle en tant qu'infirmières ».

La Dre Chapman s'étonne que le Canada compte 25 organismes de réglementation pour 13 administrations. Elle admet que cela surprend également les représentants d'autres pays qu'elle rencontre. « Je ne sais pas en quoi cela sert la profession infirmière ou le public, car les fonctions de réglementation sont similaires, quel que soit le groupe professionnel représenté. Dans l'idéal, le Canada devrait compter 13 organismes de réglementation de la profession infirmière. Nous avons du travail à faire pour harmoniser les processus de réglementation dans l'ensemble du pays. »

Selon elle, la réduction du nombre d'organismes provinciaux de réglementation de la profession infirmière est l'un des moyens qui pourraient permettre de stabiliser la main-d'œuvre dans ce secteur. Tout d'abord, cela aiderait le gouvernement à avoir un décompte précis du nombre d'infirmières dans le pays. « Nous pensons qu'il y a 440 000 infirmières au Canada, mais nous savons aussi que certaines d'entre elles sont comptées deux fois. Nous devons avoir une meilleure idée de la composition de la main-d'œuvre infirmière au Canada, en ayant accès à de meilleures données. Nous ne savons pas combien d'infirmières nous avons et combien il nous en manque. » Elle ajoute qu'il faut davantage de données pour soutenir la prise de décisions concernant les ressources humaines en santé, et que des organismes comme l'OIIO jouent leur rôle à cet égard (voir l'encadré).

En quête de reconnaissance et d'unification pour les infirmières

En tant qu'infirmière en chef du Canada, la Dre Chapman estime qu'il est nécessaire de reconnaître l'importance des infirmières au niveau national. À la fin de sa première année dans ce rôle, elle a poursuivi cet objectif dans chaque province et territoire du Canada, en allant à la rencontre des infirmières et en établissant un réseau. « Nous devons veiller à ce que le gouvernement fédéral tienne compte du point de vue des infirmières dans la prise de décisions stratégiques. C'est l'occasion de renforcer la profession, de manière à ce que les infirmières canadiennes disposent de conditions optimales pour prodiguer des soins sécuritaires. »

CNA President Sylvain Brousseau, Prime Minister Justin Trudeau and Chief Nursing Officer Dr. Leigh Chapman in Montreal in July, 2023

Sylvain Brousseau (à gauche), le premier ministre Justin Trudeau (au centre) et l'infirmière en chef Dr Leigh Chapman (à droite) à Montréal en juillet 2023. Photo fournie par Santé Canada.

Lors de ses interventions dans tout le Canada, la Dre Chapman utilise fréquemment des mots comme « unité » et « harmonie ». Elle sait à quel point il est facile de diviser la profession infirmière - selon le champ d'exercice, les normes d'exercice, le sexe et les groupes professionnels, pour n'en nommer que quelques-uns. Mais face à ces facteurs de division, elle choisit de se concentrer sur l'unification. « Il existe de nombreuses divisions au sein de la profession infirmière. Mais dans l'ensemble, nous sommes toutes des infirmières canadiennes. Il est important de mettre en lumière la contribution non professionnelle des infirmières. Ce facteur d'unification est vraiment important pour trouver la force. »

Alors que les institutions et les gouvernements peuvent se laisser distraire par les divisions, la Dre Chapman leur rappelle que pour les patients, tout se résume à une seule chose : des soins continus. C'est sur cette approche qu'elle fonde son travail. « Il arrive souvent que l'on s'embourbe dans des considérations politiques sur les soins de santé au Canada et que l'on s'attarde sur les divisions entre les différents secteurs. Mais pour les patients qui font des allers-retours entre les différents secteurs, les soins sont continus. Nous devons placer les patients au centre de tout cela. Ils sont moins préoccupés par les questions politiques - ils veulent simplement que les soins soient homogènes et accessibles à tous.

En tant que fonctionnaire, la Dre Chapman est consciente de l'impression que peut donner le fait de ne pas se préoccuper des considérations politiques. Mais elle estime qu'il est de son devoir, en tant qu'infirmière et infirmière en chef, de s'exprimer sur ces questions en raison de son expérience et de sa perspective nationale.  

Cela vient aussi d'un point de vue personnel.

Donner une voix à la sécurité des patients

Prendre la parole n'est pas nouveau pour la Dre Chapman. En fait, sa voix vous est peut-être déjà familière grâce à la radio nationale. Après la mort en 2015 de son frère Brad Chapman d'une surdose d'opioïdes, une mort qui aurait pu être évitée selon elle, elle a décidé d'empêcher que cela n'arrive à d'autres.

Elle a donc pris la parole et s'est organisée.

En 2017, la Dre Chapman et d'autres membres de la Toronto Overdose Prevention Society ont ouvert un site d'injection supervisée non autorisé dans des tentes installées dans un parc. Au cours de ses 11 mois d'existence, le site a fait la une de nombreux journaux en raison de sa présence controversée et illégale. Il a également donné lieu à des changements dans la politique antidrogue de la province et est devenu un site approuvé par la province.

« L'objectif était de sauver des vies », explique simplement la Dre Chapman. « Nous avons pu influencer le cours de la politique antidrogue provinciale en Ontario. C'était un travail important. Et heureusement, nous n'avons pas été arrêtés. »

Dr. Chapman at a Moss Park overdose memorial march and rally in Winter 2017 in Toronto, where she remembered her late brother.

Dr Chapman participe à une marche commémorative et à un rassemblement à l'hiver 2017 à Toronto. 

Ce sont des initiatives de ce type qui ont fait de la Dre Chapman un choix improbable pour le poste d'infirmière en chef du Canada, lorsqu'elle a été nommée en août 2022. Bien qu'elle ait été « ravie et honorée » d'être choisie à l'issue d'un processus rigoureux auquel ont participé 70 autres candidates et candidats, elle reconnaît que ses antécédents en matière d'activisme et de défense des droits ont surpris certaines personnes. « Je pense que mon expérience se prête bien à ce travail. Mais j'admets que je ne corresponds pas tout à fait à l'idée que l'on se fait d'une infirmière en chef. »

Malgré son rôle au sein du gouvernement, la Dre Chapman continue de travailler dans un service de consommation et de traitement à Toronto et reste attachée aux besoins de première ligne. « Il y a encore 20 décès par surdose par jour au Canada », nous rappelle-t-elle. « Il y a une crise en matière de ressources humaines en santé et une crise liée aux surdoses qui se produisent en même temps. Le fait d'avoir à faire face à ces deux types d'urgences sanitaires est un élément important que j'apporte à mon rôle d'infirmière en chef.

Sa capacité à passer d'un environnement à l'autre est stupéfiante. Tout au long de sa carrière, l'infirmière en chef du Canada s'est occupée de patients et de prestataires de soins dans des milieux très divers, passant d'un milieu hospitalier et communautaire riche en ressources à l'intégration des soins de santé et à la lutte contre l'itinérance. Elle le fait parce qu'elle constate de première main que la santé et les soins de santé sont influencés par différents facteurs sociaux. Par exemple, « le logement et les soins de santé ne sont pas des enjeux distincts, ils sont liés », dit-elle.

Plus récemment, pendant la pandémie, la Dre Chapman a été la première directrice d'un service de soins de santé pour les sans-abri à Toronto, dans le cadre d'une organisation de services médicaux. Le modèle de soins est rapidement devenu interprofessionnel et dirigé par des infirmières. À ce titre, elle a mis sur pied une équipe de plus de 200 infirmières qui ont prodigué des soins aux personnes sans abri dans dix refuges et hôtels de rétablissement, ainsi que dans des campements installés dans des parcs et des ravins de la ville. Pendant les 19 jours dont elle disposait avant d'ouvrir ses portes aux patients, l'équipe a travaillé d'arrache-pied pour organiser les infirmières, se procurer du matériel et réaménager les hôtels pour en faire des espaces cliniques. N'ayant pas le temps de procéder à une vérification complète des références, elles se sont largement appuyées sur le tableau public en ligne de l'OIIO, Find a Nurse, pour vérifier que les infirmières sont en règle.

Malgré les obstacles, elle et son équipe ont relevé le défi. « Ils ont ouvert la porte aux infirmières et nous nous sommes engouffrés dans la brèche! », s'exclame-t-elle. « Tout était nouveau pour ces infirmières : s'occuper de personnes sans abri, prodiguer des soins dans des hôtels et, bien sûr, la COVID-19. Nous devions prodiguer des soins comme nous ne l'avions jamais fait auparavant. »

Cela impliquait de résoudre activement les problèmes sur le terrain. Par exemple, des infirmières ont rendu visite à des patients dans leur tente lorsqu'ils ne voulaient pas quitter leur tente pour bénéficier de soins par crainte de se faire voler leurs biens. Selon la Dre Chapman, ce type d'initiatives a permis de transformer les gens en les amenant à établir des relations de confiance avec les services de santé, parfois pour la première fois de leur vie. La Dre Chapman souligne que la flexibilité et l'innovation des infirmières sont à l'origine du succès du programme, qui a connu une courbe d'apprentissage abrupte, mais qui est devenu plus facile vers la cinquième ou la sixième vague.

« Les infirmières ont été incroyables dans l'élaboration du programme de soins. Le personnel municipal et les infirmières ont travaillé en collaboration avec les personnes qui se trouvaient dans la pire situation, celles qui souffraient de problèmes de toxicomanie et de santé mentale, ainsi que d'itinérance. Si les personnes avaient besoin d'être isolées, nous avons veillé à ce qu'elles n'aient pas l'impression d'être « enfermées ». Les infirmières se sont efforcées de faire de cette expérience la meilleure de la vie de certaines personnes en veillant à ce qu'elles soient bien prises en charge pendant cette période difficile. »

Le personnel infirmier à l'honneur

Et tandis que les infirmières sont occupées à améliorer la qualité de vie de leurs patients, la Dre Chapman met également en lumière leurs besoins. Avec le talent d'une acrobate, elle établit un équilibre entre les soins aux patients et les infirmières qui les prodiguent. « En matière de réglementation, nous pensons toujours au public, mais nous devons aussi penser à l'infirmière. Cela peut être inconfortable pour les organismes de réglementation. Une fois que les infirmières sont inscrites, nous devons nous assurer que le milieu d'exercice est propice au respect des normes.

Aujourd'hui, avec une pandémie mondiale à leur actif, la Dre Chapman estime que le Canada doit plus que jamais porter son attention sur ses infirmières. Qualifier les infirmières « d’héroïnes » et taper sur des casseroles, c'est bien, mais cela ne lui suffit pas. « Nous avons demandé aux infirmières de faire preuve d'adaptation et de faire des choses inédites, comme tenir un iPad devant le visage d'un patient mourant pour que sa famille puisse lui faire ses adieux, alors que l'infirmière était en fait la seule autre personne présente dans la pièce. Les infirmières sont vulnérables, épuisées et blessées. »

La Dre Chapman souhaite que l'on utilise moins de mots comme « résilience » — qui, selon elle, ne tient pas compte de la douleur et de la souffrance des infirmières — et que l'on s'attache davantage à créer des structures résilientes au sein desquelles les infirmières puissent travailler. « Oui, nous avons besoin d'une main-d'œuvre résiliente. Mais la notion de résilience blâme l'individu et réduit à néant l'expérience vécue par les infirmières durant la pandémie. Pendant les trois années qu'a duré la pandémie, les infirmières ont été exposées à plus de décès que jamais auparavant. Elles n'ont pas été en mesure de prodiguer les soins compatissants auxquels elles sont habituées. Il faut que la joie revienne dans l'exercice de la profession avant de commencer à parler de résilience. »

Retrouver l'espoir

Comme chacun sait, avant la joie vient l'espoir. Et la Dre Chapman est fermement décidée à apporter de l'espoir au rôle d'infirmière en chef. « Des changements s'imposent dans tout le pays, et nous sommes à une époque où un véritable changement est possible - et inévitable. »

Elle se félicite de l'investissement record de 2 milliards de dollars du gouvernement fédéral dans les soins de santé, destiné à alléger les pressions immédiates qui pèsent sur le système. Elle souhaite également que l'on s'attaque au racisme et à la discrimination.  « Nous avons beaucoup de travail à faire dans ce domaine », souligne-t-elle. « Il y a beaucoup de racisme et de discrimination dans les soins de santé, mais nous ne recueillons pas de données basées sur la race, et les infirmières ont également un rôle clé à jouer dans les déterminants sociaux de la santé. » 

Avec un meilleur accès aux soins et davantage d'initiatives menées par les infirmières, celles-ci seront en mesure de prodiguer de meilleurs soins. Entre-temps, la profession infirmière deviendra, comme le dit la Dre Chapman, « une carrière de choix » - une profession offrant de bonnes conditions de travail et attirant à la fois les étudiantes qui s'interrogent sur leur orientation professionnelle et les infirmières qui ont quitté la profession et qui envisagent de la réintégrer.

Et bien qu'il puisse être difficile de maintenir l'équilibre délicat entre les patients et les prestataires de soins, c'est une tâche qu'elle accomplit avec brio. Tout cela dans le but de prendre de bonnes décisions pour les patients et les infirmières du Canada. « Je crois toujours que nous prenons de bonnes décisions lorsque nous plaçons le patient et le prestataire de soins au centre de nos préoccupations. »

La source de données faisant autorité

Dans le domaine de la collecte de données, l'OIIO occupe une position unique. Nous sommes la source d'information faisant autorité à l'échelle de la province en ce qui concerne les données sur l'inscription, les besoins en personnel infirmier et l'emploi des infirmières. À ce titre, l'OIIO est le seul à pouvoir procurer ces informations au système de santé.

Bien que l'OIIO dispose d'une mine de renseignements sur la disponibilité des infirmières en Ontario (par exemple, où les candidates ont suivi leurs études et où les infirmières travaillent), nous ne recueillons pas d'informations sur les besoins en personnel infirmier (comme le nombre d'infirmières dont le système a besoin). C'est pourquoi il est si important pour nous de partager les données que nous recueillons avec nos partenaires, y compris le gouvernement, qui prennent des décisions concernant le système.

En juin, nous avons publié notre rapport statistique sur le renouvellement des inscriptions 2023 (Registration Renewal Statistics Report 2023, en anglais seulement), qui fournit des données sur toutes les infirmières qui ont renouvelé leur inscription auprès de l'OIIO pour 2023. Nous avons également lancé un nouvel outil facile à utiliser : le tableau de bord des données sur la profession infirmière (Nursing Data Dashboard, en anglais seulement), afin de découvrir les tendances de la profession infirmière en Ontario entre 2014 et 2023.

Pour la première fois, l'OIIO effectuera dans le courant de l'année un recensement de la main-d'œuvre sur une base volontaire, dans le but d'approfondir nos connaissances sur les infirmières inscrites en Ontario. Les données que nous recueillerons comprennent l'âge, la race, l'identité autochtone, l'identité sexuelle, le domaine d'exercice et le milieu de travail, pour n'en nommer que quelques-uns. Cela permettra à l'OIIO, et éventuellement au système de santé et à nos partenaires, d'avoir accès à des données et à des informations fondées sur la race et portant sur l'équité, la diversité et l'inclusion. Nous analyserons et partagerons ces données avec les parties prenantes, de manière à répondre aux besoins du système.