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01 janvier 0001

Que feriez-vous?

Carmella, infirmière, vient d’intégrer une unité de soins intensifs. George, son patient, est dans le coma depuis plusieurs mois. La famille de George souhaite que les tubes qui lui permettent de respirer et de s’alimenter soient débranchés pour laisser George mourir. Ils pensent qu’il n’aurait pas voulu continuer à vivre dans ces conditions. Carmella est très contrariée par cette situation. Cette décision va à l’encontre de ses croyances personnelles. Le rôle qu’elle joue dans ce plan de soins la met mal à l’aise. Elle se demande si elle est tenue de prodiguer des soins alors que le plan de soins du patient est en parfaite contradiction avec ses propres convictions.

Le scénario suivant fait état de vos obligations redditionnelles dans des situations où vos propres croyances diffèrent de celles d’un patient.

Carmella, infirmière, vient d’intégrer une unité de soins intensifs. George, son patient, est dans le coma depuis plusieurs mois. La famille de George souhaite que les tubes qui lui permettent de respirer et de s’alimenter soient débranchés pour laisser George mourir. Ils pensent qu’il n’aurait pas voulu continuer à vivre dans ces conditions. Carmella est très contrariée par cette situation. Cette décision va à l’encontre de ses croyances personnelles. Le rôle qu’elle joue dans ce plan de soins la met mal à l’aise. Elle se demande si elle est tenue de prodiguer des soins alors que le plan de soins du patient est en parfaite contradiction avec ses propres convictions.

Que devrait faire Carmella?

Carmella réalise qu’elle doit définir ses obligations redditionnelles afférentes à la profession infirmière vis-à-vis de George et de sa famille. Comme le Code de conduite constitue une norme d’exercice d’application générale, elle commence par chercher ses réponses dans le Code. Carmella lit dans le Code que « les infirmières témoignent de leur respect pour la culture, l’identité, les croyances, les valeurs et les objectifs des patients » (énoncé 1.2). Il stipule également que « les infirmières n’imposent pas leurs croyances personnelles et leurs préjugés aux patients, y compris leurs croyances politiques, religieuses et culturelles » (énoncé 1.7). Elle lit également que « lorsque ses croyances personnelles s’opposent au plan de soins d’un patient, l’infirmière prodigue à ce patient des soins sécuritaires et bienveillants en temps utile jusqu’à la prise d’autres dispositions » (énoncé 1.8).

Carmella comprend que même si elle n’approuve pas la décision de la famille de George, les patients sont toujours en droit de recevoir des soins infirmiers impartiaux, dénués de tout jugement. Elle prend le temps de réfléchir sur ses valeurs personnelles et si elle serait capable ou pas de prodiguer des soins impartiaux à George et sa famille, sans porter de jugement. Carmella réalise rapidement que ses croyances l’empêcheraient d’honorer ses obligations redditionnelles en qualité d’infirmière.

Carmella s’adresse à son infirmière en chef et sa responsable pour leur expliquer que ses croyances vont à l’encontre du plan de soins de George. Elle partage avec elles sa crainte de ne pouvoir prodiguer les soins infirmiers bienveillants que George est en droit de recevoir. Elle leur demande que ce plan de soins soit attribué à une autre infirmière.

Carmella consulte ensuite l’équipe soignante de George, notamment son médecin et son assistante sociale, pour l’informer qu’elle n’est plus en mesure de prendre soin de George.

Durant son quart de travail, Carmella s’interroge et demande conseil à l’équipe soignante, en continuant de traiter la famille de George avec bienveillance et compassion. Elle prend le temps de les écouter attentivement, les invitant à exprimer leur ressenti sur la situation.

Plus tard ce même jour, l’infirmière en chef assigne les soins de George à une autre infirmière qui est plus apte à prodiguer les soins dont George a besoin. De manière respectueuse, Carmella informe la famille qu’elle ne s’occupera plus de George et que sa collègue prendra le relais dans les soins. Carmella transfert ses obligations redditionnelles à l’autre infirmière en lui remettant un rapport sur l’état de George et ses besoins.

Carmella prend le temps de réfléchir à la situation, son exercice et ses valeurs. Elle réalise qu’il est très probable qu’elle se retrouve à nouveau dans une situation semblable en travaillant dans une unité de soins intensifs. Elle se demande si, à long terme, travailler dans ce service, lui permettra de rester fidèle à ses valeurs, tout en prodiguant néanmoins des soins avec compassion et sans porter de jugement. Carmella passe en revue la norme d’exercice « La déontologie infirmière » et réfléchit sur la section portant sur le respect de ses engagements envers elle-même, son équipe et ses patients. Après réflexion, elle réalise que le service dans lequel elle travaille ne lui convient pas et elle décide de trouver un autre lieu de travail.

Vous pouvez en apprendre plus sur le Code en consultant la page www.cno.org/fr/proteger-la-population/code-de-conduite-pour-les-infirmieres/.