Le scénario suivant fait état de vos obligations redditionnelles relatives à la publication de messages sur les médias sociaux et lorsque vous pensez qu’une collègue n’est pas apte à prodiguer des soins.
Susan, une infirmière, navigue sur Facebook, lorsqu’elle voit un message que son amie Maggie, qui est aussi une infirmière, vient de publier.
« J’ai fait de l’enseignement clinique toute la journée, maintenant je m’apprête à commencer mon quart de nuit de 12 heures. J’espère ne pas m’endormir! »
Susan s’inquiète pour son amie. Elle sait que depuis quelques temps Maggie travaille de longues heures et qu’elle accepte de plus en plus de travail. Susan sait bien à quel point les longs quarts de travail peuvent être difficiles et exigeants. Inquiète, elle pense qu’un quart de travail complet après une journée de travail à un autre emploi, c’est trop. Elle pense que son amie se surmène.
Susan réalise alors que l’état mental et physique de son amie pourrait bien nuire aux patients. Susan sait que son amie est une excellente infirmière, toutefois, dans son état actuel, son amie pourrait ne pas être en état de prodiguer les soins sécuritaires et compétents que méritent ses patients.
Inquiète pour son amie et ayant conscience de son devoir de protéger les patients, Susan décide d’en parler à Maggie.
Une conversation difficile
Susan envoie un message privé à Maggie. Susan lui dit qu’elle sait qu’elle a travaillé de longues heures ces derniers temps, en assumant deux emplois. Elle lui fait savoir qu’elle s’inquiète et qu’elle souhaite ce qu’il y a de mieux pour elle. Elle dit également à son amie que ses patients méritent de recevoir des soins d’une personne capable de prodiguer les meilleurs soins possibles; le type de soins qu’elles voudraient toutes deux que leurs proches reçoivent d’une infirmière.
Maggie sait que Susan a raison. Elle sait qu’elle en est arrivée à un tel niveau de fatigue que son aptitude à prodiguer des soins durant son prochain de travail sera compromise. Maggie décide de demander à une autre collègue de prendre son quart de nuit. Elle prend également rendez-vous avec sa responsable pour discuter d’un arrangement possible de ses horaires.
Susan recommande également à son amie de supprimer le message qu’elle a publié sur Facebook. Susan fait remarquer à Maggie que son message pourrait laisser penser à quelqu’un qu’il pourrait ne pas recevoir des soins de qualité d’une infirmière, ce qui ébranlerait sa confiance envers la profession infirmière. Il est important que tous les patients puissent faire confiance aux infirmières et à la profession infirmière d’une manière générale, de sorte que les infirmières puissent maintenir la relation thérapeutique. La confiance est au cœur de la profession infirmière.
Maggie réfléchit sur ce que Susan lui a dit. Elle sait que son amie a raison. Maggie supprime son message sur Facebook. Maggie pense à son message et se dit qu’en l’écrivant, elle n’a pas du tout réfléchi aux répercussions potentielles que ce message aurait pu avoir sur la profession infirmière. Maggie prend conscience de l’importance de réfléchir avant de publier un message sur un média social et s’est jurée que dorénavant elle réfléchirait avant de publier un message.
Satisfaire aux normes
Lorsque Susan a parlé à Maggie, elle a fait preuve de professionnalisme et l’a traitée avec respect. Toutes les infirmières ont pour obligation redditionnelle de traiter leurs collègues avec respect, même sur les médias sociaux (Code de conduite, principe 4.1). Elle a également agi comme défenseur des droits des patients et des infirmières. Toutes les infirmières ont pour obligation redditionnelle de préserver la confiance de la population envers la profession infirmière. (Code de conduite, principe 6.)
Dans le présent contenu, le féminin est employé sans préjudice et désigne les hommes aussi bien que les femmes.